Les Belles histoires des Points Passerelle
Jonathan, 32 ans, célibataire sans enfant
“Lorsque mon conseiller m’a parlé de l’association Espace Solidarité Passerelle j’étais au bord du gouffre… J’étais en arrêt de travail, après un séjour en service psychiatrique suite à une tentative de suicide, liés à du harcèlement moral de la part de mon employeur. J’aurais dû déposer plainte contre lui, mais j’avais peur et j’étais seul, loin de ma famille. Côté financier, la situation était compliquée car les indemnités de la CPAM ne correspondaient pas à mon salaire car les heures supplémentaires n’étaient pas prises en compte. J’essayais de payer mes charges courantes et mon prêt, mais pour me nourrir c’était très difficile. “
Valérie, conseillère solidaire à Roanne (septembre- décembre)
“Le premier contact avec Jonathan s’est fait par téléphone car il habitait dans les Bouches du Rhône, il était arrivé à un point de saturation qui l’empêchait de faire un bilan de sa situation personnelle et financière et de prendre des décisions. Ma première action a été d’analyser le côté financier, et j’ai constaté que malgré la forte baisse des revenus, Jonathan gérait son budget, aucun retard sur les prêts, pas de dettes de charges courantes et pas de frais bancaires, mais un reste à vivre insuffisant pour vivre décemment. Ma seconde action a été de faire un point sur sa situation professionnelle en lien avec la médecine du travail pour connaître le champ des possibles dans cette situation. La démission lui a été conseillée car bien qu’elle n’ouvre pas à indemnisation c’était la solution la plus rapide pour se libérer de son employeur toxique. Une fois cette situation réglée Jonathan a pu rentrer dans sa famille à Montbrison et habiter chez sa mère le temps de se refaire une santé et de retrouver un travail. Nous avions convenu d’échanger régulièrement et de faire un point financier à sa reprise d’activité. “
Valérie, conseillère solidaire à Roanne (janvier)
“Finalement mi-décembre, Jonathan m’a annoncé la bonne nouvelle, il avait trouvé un CDD chez un boucher. Etant un ouvrier qualifié et sérieux le CDD s’est transformé en CDI en début d’année. J’ai donc rencontré Jonathan physiquement début janvier. Au vue de sa nouvelle situation, j’ai pu présenter son dossier pour consolider sa situation avec un prêt de 12000 € qui lui a permis de rembourser sa créance à Cofidis, de financer son permis de conduire et d’acheter une voiture.
Jonathan me donne régulièrement de ses nouvelles, il a décidé de louer un petit appartement début février. Il est aujourd’hui heureux. Sa situation financière est saine, il épargne régulièrement. Sa situation professionnelle est stable et les perspectives de prise de responsabilités sur un poste de chef d’équipe sont mêmes en cours.”