Les belles histoires des Points Passerelle

Didier, 51 ans, en CDD, séparé, 1 enfant

“Il y a 2 ans je suis tombé au plus bas. Lorsque ma conseillère du Crédit Agricole m’a parlé de l’Association Espace Solidarité Passerelle, j’étais sur le point d’être expulsé de mon appartement. Je ne me rendais pas compte de la chance que j’avais avant !!!… Je vivais avec ma compagne, mon fils. Nous étions propriétaires de notre maison. J’étais en CDI depuis 11 ans dans une entreprise.

Et puis voilà, le 6 juin 2019 mon entreprise a licencié 25 salariés. Moralement ça a été très difficile. J’ai fait une grosse dépression. Un an après je me suis séparé de ma compagne. Nous avons vendu la maison. L’épargne que j’avais est peu à peu partie en fumée… J’avais un budget tabac de 500 euros/mois. Aujourd’hui je vois le bout du tunnel. Je travaille, j’ai la garde alternée de mon fils, je ne fume plus du tout et même si financièrement ce n’est pas toujours facile je suis toujours bien accompagné par ma conseillère du Crédit Agricole et l’Association. Mon fils est fier de son papa et ça, c’est le plus important !

Magali, conseillère solidaire au Puy en Velay

“Didier a cumulé plusieurs accidents de vie, la perte d’emploi, la dépression puis la séparation. Lorsque je l’ai rencontré il avait arrêté de fumer depuis 1 mois. Il avait des dettes de loyer, un prêt avec des échéances en retard, et des factures impayées. J’avais deux solutions, soit lui faire déposer un dossier Banque de France pour stopper les créanciers le temps de retrouver un emploi, soit reprendre les dettes en limitant les retraits en fonction de ses revenus, avec le risque que Didier se remette à fumer et que cela impact le budget établi. Ce monsieur mettait un point d’honneur à honorer ses dettes, et ne souhaitait pas faire un dossier de surendettement. J’ai senti en lui une réelle envie de s’en sortir, je lui ai fait confiance, et j’ai décidé de l’accompagner.

Nous avons proposé un prêt 17 000 € sur 96 mois pour reprendre la totalité de ses dettes, une aide solidaire de 400 € pour payer une facture urgente et nous avons demandé la mise en place de l’offre « clientèle fragile » avec une carte de retrait plafonnée au montant de son reste à vivre.

Didier avait besoin d’un accompagnement important. Cet accompagnement aurait dû être pris en charge par un bénévole de l’association, mais cela n’a pas pu se faire du fait du confinement. J’ai donc assuré ce suivi, je l’ai aidé à rembourser les différents organismes, avec sa conseillère nous avons réajusté ses assurances et adapté les plafonds de retrait de sa carte en fonction de ses changements de contrats professionnels.

Avec Didier, nous faisons un point régulièrement sur sa situation. Il devrait signer un CDI en début d’année. Il a repris confiance en lui.”