Comment avons-nous descendu la pente…
La descente commence en septembre 2011, la fin de plusieurs CDD, un conjoint intérimaire et un parcours médical d’aide à la procréation en cours depuis 2010.
Au début, on ne s’en rend pas trop compte, mais très vite le retard des administrations pour le calcul des droits au chômage se ressent, de même pour monsieur qui perd ses missions intérims.
Très vite, le compte bancaire ne rentre pas de revenus fixes au moment des prélèvements, les refus et les agios s’enchainent. Nous n’osons plus regarder le compte bancaire, les seules dépenses sont d’ordre alimentaire car nous avons un enfant de quatre ans.
Janvier 2012, j’apprends la merveilleuse nouvelle depuis longtemps : un bébé de prévu pour septembre 2012. Les missions intérims reprennent pour monsieur, mais nous avons accumulé du découvert, des factures à payer, un prêt revolving (pensant nous en sortir mais avec un taux à 17% impossible).
Une grossesse à surveiller, mais les soucis financiers n’aident pas.
Un beau bébé arrive et les problèmes sont toujours là, un an passe…
Janvier 2014, je prends la décision de consulter une assistante sociale de secteur qui m’oriente vers le Point Passerelle Loire Haute Loire où je rencontre une conseillère solidaire qui prend conscience que nous sommes victimes d’un accident de vie.
Mon objectif : retrouver un emploi très rapidement, mais nous n’avons qu’une seule voiture.
Pour repartir à zéro, il nous faut un emprunt.
La conseillère solidaire étudie notre dossier elle évoque un plan de surendettement en Banque de France, mais ce mot nous fait très peur…Heureusement, nous n’en arrivons pas là…
Elle nous propose de réaliser un prêt pour combler nos dettes et acheter une petite voiture qui me permettra de retrouver un emploi. Elle obtient également un remboursement de frais bancaires accumulés depuis bien longtemps qui servira à régler une facture d’eau.
En mai 2014, je décroche un CDD de plusieurs mois et entre temps mon conjoint est embauché en CDI.
Nous avons été suivis par une accompagnante bénévole du Point Passerelle durant quelques mois qui nous a permis de gérer notre budget durant cette période difficile.
Le bout du tunnel…
Novembre 2016, je signe un CDI et nous devenons propriétaires d’une maison que nous allons rénover. Notre prêt habitat a été accepté par notre banque, ce que nous n’aurions jamais cru il y a quelques années, tellement nous étions au fond du gouffre.
Ce témoignage, juste pour dire qu’il ne faut jamais cesser d’y croire, la roue tourne et nous en sommes la preuve.
De nos jours, il est rare de trouver une banque qui se soucie de ses clients en difficultés.