Les Belles Histoires, à travers un exemple concret
Monsieur R, 36 ans, marié, 2 enfants
J’ai quitté l’Algérie avec ma femme et mes 2 enfants pour des raisons personnelles. J’enseignais à la Faculté d’Oran en tant que professeur en communication.
Dans un premier temps, nous avons été hébergés à Paris chez une cousine de mon épouse, et nous avons trouvé des « petits boulots ». La cohabitation devenait compliquée et nous n’avions pas les moyens de prendre un logement. Ma tante, qui vivait en Haute-Loire m’a proposé de nous héberger le temps de trouver un logement. Depuis, un appartement social nous a été attribué. Nous avons rencontré une assistante sociale dès notre arrivée et elle m’a orienté vers le chantier d’insertion d’Emmaüs. Mon épouse est en attente d’une place à la crèche pour notre petit dernier, ce qui lui permettra de trouver un emploi. Pour l’instant mes horaires sont adaptés aux transports en commun. Nous travaillons avec ma conseillère en insertion professionnelle, mais il est difficile de se projeter car je n’ai pas de voiture.Catherine, Conseillère solidaire, au Puy en Velay
Monsieur R est venu à notre rendez-vous accompagné de sa conseillère en insertion. Il a encore beaucoup de mal à raconter son départ d’Algérie, car il aimait son travail. Sa femme et lui avaient une vie confortable et ils ont laissé une partie de leur famille.
Sa conseillère me confirme les difficultés liées à la mobilité de Monsieur pour envisager un emploi durable. Le budget est bien géré, j’ai donc proposé un micro-crédit de 2 400 euros au comité qui a été accepté.
A ce jour, le budget est maîtrisé. Suite à l’obtention d’une place en crèche, Madame va pouvoir reprendre une activité professionnelle.
Pour Monsieur son projet de reconversion professionnelle va pouvoir aboutir courant de l’année 2025.